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Rencontrer un psychothérapeute quand on vit avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin près de Paris 75011


Delphine, une jeune femme de 27 ans, a pris rendez-vous à ma consultation, sur les conseils d’un professionnel qui lui a donné mes coordonnées. La première fois que cette patiente vient me rencontrer, elle explique, tout de go : « Je vis avec une MICI depuis plusieurs années, j’ai eu beaucoup de traitements, tous ceux qui existent, ça ne calmait pas la maladie alors au final, on m’a opérée l’an dernier ».
Delphine est atteinte d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin, des mots souvent remplacés par leur acronyme MICI. Les MICI font référence à la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn.

A cette époque, Delphine souhaite vivement commencer une psychothérapie. Elle a rencontré plusieurs psychologues, à l’hôpital ou dans l’association de malades qu’elle a visitée mais elle dira être prête, maintenant, à « faire un travail plus en profondeur ».
L’opération a fonctionné, les poussées qui caractérisent la maladie ont disparu. Delphine doit cependant s’adapter aux modifications de son organisme et ajuster son alimentation. Mais surtout, elle reconnait avoir encore beaucoup de colère, d’agressivité en elle et cela la fait souffrir.

Cette jeune femme est très active professionnellement et socialement. Elle occupe un emploi dans la finance, s’investit beaucoup dans son travail, elle organise de nombreux événements, prépare des voyages… Elle dit elle-même se trouver « trop active », vouloir « tout faire », « ne pas avoir de limites ». Cela est source de stress, d’angoisse et de fatigue, ce qui impacte sa santé physique, encore affaiblie par la maladie et l’opération.
Mais qu’importe, dit-elle, puisque l’essentiel, c’est d’arriver à tout maîtriser. Tout maîtriser ? Je l’interroge : est-ce possible de tout maîtriser ? Et là, nous buttons sur un nœud : « je ne maîtrise pas ma maladie ». Ce jour-là, Delphine dira que cette maladie, auto-immune, c’est pour elle « une autodestruction », « le corps qui s’attaque lui-même ». Elle ajoutera qu’elle ne comprend pas pourquoi c’est arrivé. Elle ne comprend pas, pour l’instant.

A partie de cette séance et pendant plusieurs semaines, Delphine parlera de son corps, de sa colère, de sa haine, du prix que ça lui coûte de vouloir tout maîtriser, de ce qu’elle nomme son combat, sa lutte contre la maladie. Elle parlera de son hypothèse sur ce qui, chez elle, a participé au déclenchement de cette maladie.

L’agressivité, lorsqu’elle est parlée, a moins de risque d’être agis, que ce soit à l’encontre des autres, et souvent aussi, à l’encontre de soi-même et de son propre corps.

Voilà ce qui fait avancer la psychothérapie : les mots. Le patient arrive, au fil des séances, à nommer ce qui se joue chez lui et, par la parole, à découvrir quelle position il occupe dans les situations qu’il rencontre. Il paye, avec de l’argent, sa cure. Il paye de moins en moins au prix de sa santé ou de ses symptômes.



Si vous vivez avec une maladie de Crohn, une rectocolite ulcéro-hémorragique ou une autre forme de maladie chronique et que vous voulez en parler à un professionnel (psychothérapeute ou psychanalyste), prenez contact au 06.32.24.89.50 avec Marine Bontemps qui peut vous recevoir, rapidement, à sa consultation à Paris.
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